Aux époques anciennes (âge du fer, antiquité…) l’industrie du fer a été florissante sur les plateaux des cans, comme en témoignent les nombreux vestiges de bas-fourneaux et scories que l’on trouve ça et là. La source principale d’approvisionnement en minerai était constituée par les nodules, que l’on trouve encore abondamment de nos jours à la surface du plateau.
La situation a changé à l’époque de l’industrialisation. Le besoin en minerai a augmenté drastiquement, obligeant à l’importer de pays lointains, en Afrique en particulier. Les nodules de la can ne présentaient plus aucun intérêt. Dans le même temps, les techniques ont évolué : d’énormes haut-fourneaux industriels, centralisés autour des grandes villes, ont remplacé les petits bas-fourneaux artisanaux de proximité.
Malgré cette tendance inéluctable bien engagée avant le XXème siècle, il y eut tout de même au moins une tentative récente pour extraire du fer de manière plus intensive des sols de la can. Dans les années 60, l’entreprise Ruas a entrepris une prospection pour évaluer si la richesse du sous-sol en fer rendrait rentable une exploitation plus intensive. Leurs recherches se sont focalisées sur le secteur situé sur la bordure est du plateau, au dessus du secteur de Tartabisac. A ce jour, j’ai identifié quatre galeries de prospection, toutes situées au pied d’une barre rocheuse à environ 100 mètres de dénivelé sous la bordure est du plateau, au dessus du col de tartabisac. Elles sont toutes horizontales, de dimensions modeste (environ 2m x 2m de section, pour une profondeur de quelques mètres.
L’entreprise, n’ayant qu’une autorisation de prospection, n’avait pas le droit d’exporter le minerai (ce qui serait revenu à exploiter sans permis d’exploitation), et devait le laisser sur place. On trouve donc encore, dans les déblais de ces galeries, une quantité relativement importante de minerai même si, la prospection l’a rapidement montré, les galeries ne recoupaient que des filons très modestes. La prospection s’est donc révélée négative, et l’entreprise n’a pas demandé de permis d’exploitation. D’après Michel Wienin, aucune exploitation minière n’a fonctionné dans ce secteur durant le XXème siècle.
Les galeries sont les suivantes : la mine du Plo du Toupi, la mine de Tartabisac, la mine de la barre 2 de Camplong, la mine de la barre 3 de Camplong.