Les dolmens sont des sépultures collectives, probablement à la fois créées pour enterrer et honorer les morts. Étant censés servir de nombreuses fois, ils sont munis d’un couloir d’accès qui permet d’y accéder à volonté.
Techniquement parlant, les dolmens sont des tables de pierre posées sur deux ou plusieurs dalles verticales. Cet assemblage forme un abri rectangulaire, qui peut mesurer quelques mètres de long. Les pierres sont brutes ou peu retouchées, et peuvent peser jusqu’à plusieurs dizaines de tonnes. La petite pièce ainsi formée était ensuite couverte d’un « tumulus » (amas de pierre parfois mêlé à de la terre) qui cachait la structure interne. Aujourd’hui la majorité des dolmens sont dépouillés de ce tumulus car les pierres ont été récupérées pour d’autres usages.
Ils sont généralement placés sur des points remarquables, visibles de loin, un peu à l’écart des lieux de vie de l’époque. Les morts y étaient inhumés accompagnés d’objets personnels ou familiers (parure, outils, armes, céramiques…). Parfois quelques provisions étaient placées à proximité. Il semble que l’inhumation dans un dolmen ait été réservée à des individus ayant un certain statut., sans que l’on connaisse les critères d’éligibilité : familles, castes, autorité, fonction ?
Les dolmens se sont généralisés très tôt sur le versant atlantique de la France (dès le début du néolithique) mais sont arrivés plus tardivement dans le midi de la France. Dans la région des grands causses, la majorité d’entre eux ont été érigés par le « groupe de Treilles » (du nom d’une grotte de l’Aveyron) qui a existé entre -3000 et -2000, mais qui a priori ne s’est pas installé sur la can.
La construction des dolmens s’arrête progressivement vers la fin du néolithique, pour laisser la place aux tombes à coffres, « version » individuelle de la sépulture..
Le seul dolmen que l’on connaisse actuellement sur la can de l’Hospitalet est celui du puech vendut.