Image d’en-tête : la source de Montgros
Il n’y a quasiment aucune source à la surface du plateau. L’eau a en effet tendance à pénétrer les nombreuses failles de la roche, à descendre jusqu’à la roche imperméable sous-jacente (en l’occurrence le schiste) et à s’écouler de manière souterraine vers les points bas. De nombreuses sources coulent ainsi à la périphérie du plateau, généralement à la jonction schiste – calcaire, mais ce n’est pas une règle absolue.
La seule source de plateau dont je connaisse l’existence est la source de Montgros. Toutes les autres, par contre très nombreuses, sont situées à la périphérie de la can, souvent en pied de falaises ou dans des couches gréseuses, aux points de contact entre le calcaire et le schiste sous-jacent.
Certaines sont temporaires, c’est à dire qu’elles ne coulent pas toute l’année. Elles se tarissent vers la fin du printemps ou à l’été. Les sources permanentes coulent toute l’année, avec un débit moindre au plus chaud de l’été et jusqu’aux premières grosses pluies.
L’eau étant un élément rare sur la can, les sources des environs ont pris une importance vitale. Au voisinage de toutes les sources permanentes on trouve des traces d’activité humaine, signe que le choix des sites pour l’installation des hommes a souvent été conditionnée par la présence de l’eau. Nombre d’entre elles sont aménagées, sous forme d’une sorte de lavoir, ou de bassin, pour permettre de stocker un peu d’eau (car les débits sont souvent faibles) et de faciliter la boisson des bêtes. Ce sont par exemple les sources des crottes, de l’Hospitalet, de Ventajols.