Les événements se déroulent en deux phases principales (1620-1622, puis 1627-1629).
Le duc Henri de Rohan, neveu de Sully, était un chef militaire qui a longuement combattu pour la cause du protestantisme un peu partout en France, notablement au service du roi Henri IV. Conscient que les Cévennes sont un vivier de protestants combatifs et courageux, et sous la pression des cévenols protestants du midi qui craignent pour leurs droits et se révoltent en 1621, il prend la tête de 4000 hommes pour libérer Montauban assiégé par le roi catholique Louis XIII.
Les Cévennes, elles aussi, s’organisent pour la guerre. C’est le gendre de Tristan de Thézan, Paul de Vignolles (surnommé le capitaine Montredon, il épousa en 1624 Claude de Thézan, fille de Tristan, qui lui apporta en dot la seigneurie de Vébron) qui prend la tête des troupes protestantes.
Durant la première phase (1620-1622), chaque camp met en place une ligne de défense au nord des Cévennes, qui empêchera efficacement les ennemis de passer. C’est une sorte de statu-quo.
De 1623 à 1627, les Cévenne vivent dans une pays relative.
Puis, en 1627, suite à la prise de la Rochelle par Richelieu, la bataille reprend dans les Cévennes. Florac est pris par les catholiques, repris par Rohan… Mais en 1629 Rohan capitule. La paix est conclue à Alais le 28 juin 1629. Cette paix confirme les dispositions religieuses de l’édit de Nantes. Elle décide aussi de la démolition de toutes les fortifications des villes et châteaux, ce qui dessert les protestants qui n’ont plus de garanties militaires. C’est de cette décision que découlent les démolitions des remparts de Florac, en 1629, et du château de Saint Laurent, en 1632. (hvc, p. 80).
Après la pais d’Alès, Paul de Vignolles bénéficia de la politique de Richelieu qui distribua des faveurs aux seigneurs protestants pour les ramener à l’obéissance. (R. Poujol, cec 1974, n°1, P. 146).