La grotte de Ferrières s’ouvre juste sur le bord de la courte piste qui, à l’entrée ouest du hameau de Ferrière, se dirige vers l’entrée supérieure des maisons. L’ouverture est large (environ 3 mètres) mais basse (50 à 70 cm) car la construction de la piste est venue en remblayer la partie inférieure. Des déchets végétaux déposés là réduisent encore la hauteur pour n’en laisser subsister qu’une fente horizontale pénétrable mais inconfortable. L’entrée d’origine devait mesurer plus de 2 mètres de haut.
Une fois passée l’entrée, la cavité devient plus confortable. Elle mesure 7 à 8 mètres de profondeur sur 4 à 5 mètres de large. On y tient debout sans problème. Le sol naturel est horizontal, dur et régulier, comme s’il avait été travaillé pour être facilement praticable. Toute la pièce est emplie de débris d’automobiles ou de machines agricoles, de vieux bidons et autres, le tout datant probablement d’avant les années 80.
Au fond de la cavité principale s’ouvre à un boyau inconfortable (1m de large sur 50 cm de haut environ) qui serpente sur 5 mètres de long environ tout en se rétrécissant, et qui devient finalement impénétrable. On distingue cependant un laminoir de plusieurs mètres de long, qui fait penser à une salle progressivement remblayée par de l’argile.
Pour la petite histoire, cette grotte a été utilisée comme cachette pendant les dernières années de la seconde guerre mondiale. Mr Pin de Ferrière, avait choisi de ne pas partir au STO et de rester sur son lieu de vie habituel. Il continuait à travailler aux champs déguisé en femme, et il avait élargi le boyau terminal pour de la grotte pour s’y dissimuler en période de danger. Il avait également d’autres caches dans les environs, dont l’une au dessus de l’Oultre.