A l’automne, comme partout ailleurs, les causses et les Cévennes se parent de couleurs chaudes, marron, jaune, parfois rouge. Le vert recule avant de disparaître compètement. Mais un phénomène curieux apparaît dans le versant est du causse Méjean, qui domine la vallée du Tarnon. Juste sous la falaise sommitale, au dessus du ressès, une ligne de vert perdure un long moment au coeur de l’automne, encadré au dessus et au dessous par deux lignes aux couleurs de saison.
L’effet, très graphique, est assez saisissant certaines années. Quand on s’approche, on peut constater que la ligne supérieure, marron-rouge, est constituée de hêtres, assez rares dans ces pentes. La ligne du milieu, restée verte, présente une densité importante de genêts. La ligne inférieure, jaune, est partiellement composée de bouleaux.
Cette différence d’espèces d’arbres qui composent chaque strate semble expliquer le mystère. Mais elle ne fait que reculer le questionnement : pourquo, à quelques mètres de distance, la végétation est elle si différente, et de manière si régulière ?
Qui a une idée ?