« Les Conques » est un lieu dit situé la can de Ferrière, au nord du hameau du même nom, tout près de la côte 1045. C’est un site étonnant, emblématique pour les gens qui vivent aux alentours. La vue y porte à 360°, vers le Mont Lozère, le Bougès, l’Aigoual, le Causse Méjean.
Tout près du sommet du plateau, plusieurs blocs de calcaire d’un à deux mètres de long gisent au sol, séparés par quelques mètres. Le plus volumineux des trois porte un ensemble de creux artificiels : cupules, bassins, rigoles… qui ont donné leur nom de Conques au lieu-dit.
Ces cupules, creusées ou au moins réaménagées de main d’homme, s’ordonnent autour de deux bassins principaux, auxquels elles sont reliées par des rigoles, qui semblent logiquement faites pour permettre la circulation de liquides.
Dans les années 60, Camille Hugues a fait une petite étude sur ce rocher. Il en a consigné les résultats dans un article de la revue Rhodania. D’après lui, ce site serait aurait été le support de rites religieux dont la tradition n’a pas gardé les traces (slt, p.2). C’est bien sûr une hypothèse, qu’à ma connaissance rien n’a confirmé à ce jour, mais elle me plaît car il est vrai que ce site dégage quelque chose de vaguement sacré. D’ailleurs, des amis qui vivent dans les environs immédiats se sont amusés à reconstituer un rituel spécial. Chacun peut inventer le sien.
Bref, vous l’avez compris, le rocher des Conques constitue un bel objectif pour une courte balade. Garez vous sur la route qui va du col du Rey à Ferrière, trois cent mètres après le début de la descente, et piquez droit vers le sommet, il n’y a pas de chemin mais rien n’entravera votre progression, et le jeu consistera à inventer le meilleur itinéraire possible – puis à trouver l’endroit, bien sûr.