Cet aven s’ouvre à environ 15m de dénivelé au dessus de la route qui descend de la can vers l’Hospitalet, et à 100 mètres avant le virage en épingle à cheveux situé sous la ferme des Crottes. Il est situé au pied d’une petite barre rocheuse d’environ 2 mètres de haut. Il m’a été signalé par André Coste, qui l’a découvert dans les années 50 au cours d’une propection « au mètre » de tout le secteur. Malgré la précision du descriptif d’André, j’ai eu bien du mal à le retrouver, à l’automne 2010.
L’entrée est très discrète, cachée au pied d’une avancée rocheuse, dans un renfoncement très embroussaillé. Le passage, étroit, est de forme vaguement rectangulaire (environ 60 cm x 30 cm). Il donne sur une première verticale d’environ 2 mètres, inconfortable mais présentant suffisamment de prises pour remonter sans problème. On se trouve dans une section horizontale d’une dizaine de mètres de long, de dimensions modestes (moins de 1m de hauteur par endroits) au milieu de laquelle s’ouvre une petite verticale (3 m), qui donne a son tour sur une dernière verticale (4m). On rejoint un plancher couvert de cailloux dont une partie sont polis, témoins d’une activité hydraulique régulière, sans que l’endroit ressemble à une rivière souterraine : il n’y a pas d’arrivée amont vraiment identifiable, et le départ aval est tout petit, impénétrable.
La cavité est petite mais jolie et intéressante, notamment du point de vue géologique. Les cailloux qui jonchent le plancher sont d’origines très mélangées, de toutes les formes et de toutes les couleurs, avec des bleu, vert, rose, rouge, blanc. Les parois présentent des formes d’érosion étonnantes, extrêmement découpées et irrégulières, ce qui les rend d’ailleurs piquantes et coupantes, avec risque élevé d’accrochage de fonds de culotte !
Autre intérêt de l’aven de la Borie : à une vingtaine de mètres de son ouverture, juste au bord de la route, s’ouvre un petit tronçon de rivière souterraine, le « méandre des Crottes« , qui part plein nord, dans l’axe de l’aven. Sans avoir effectué de topo, il est évident qu’au bout du méandre on se trouve tout près du fond de l’aven. de là à imaginer une relation entre les deux…