La grotte de Nozière est difficile à trouver. Elle est située sur un épaulement peu marqué qui descend de la can de Fau Florit, à l’ouest du col des Faïsses, une centaine de mètres sous le niveau du plateau. Quelques cairns signalent sa présence depuis le rebord du plateau et jalonnent la descente. L’entrée s’ouvre au pied d’une petite barre rocheuse d’un mètre de haut environs.
Il semble y avoir une confusion entre la grotte de Nozière et la grotte des Faroux, située à seulement 300 mètres vers l’est. La proximité de ces deux grottes donne d’ailleurs assez naturellement à penser qu’elles pourraient être reliées.
La dénomination même de cette grotte me semble curieuse : elle est située à environ 1 km à vol d’oiseau du hameau de Nozière (commune de Saint Laurent de Trèves) mais sur le versant opposé de la petite vallée du Pomaret. Elle en est donc très éloignée et pas directement atteignable depuis Nozière. Son entrée, petite, n’est pas visible de là-bas… alors pourquoi ce nom ? Il est peut-être très récent puisque cette grotte n’est pas portée sur les cartes IGN.
La grotte est organisée en une suite de 3 salles reliées par des étroitures, (qui ont été désobstruées par des spéléologues.
L’entrée est étroite et malpratique. La remontée, en particulier, nécessite des contorsions et peut inquiéter les moins habitués.
Après 4 mètres environ de descente, on prend pied sur un replat qui surplombe une grande descente de rochers fracturés. Elle semble s’être formée par écroulements successifs du plafond, ce qui a fait progressivement remonter le sol. L’entrée s’est donc probablement décalée vers le haut du versant au fur à et mesure de ces écroulement successifs. Faire attention dans cette partie, certains blocs sont encore mobiles. Après une vingtaine de mètres de dénivelé on arrive dans, la première salle, étonnamment vaste au vu de l’étroitesse de l’entrée.
Tout au fond de cette salle, une première étroiture facile donne accès à la seconde salle. Elle a été désobstruée par les spéléologues.
La seconde salle dans laquelle on arrive alors est de plus petite dimension, le sol est essentiellement en argile, sèche en certains endroits. A l’opposé de l’étroiture d’arrivée, une seconde étroiture permet de passer à la troisième salle. Son franchissement est plus sévère que la précédente. En particulier, il y subsiste toujours une flaque désagréable, témoin du fait que la galerie est inondable par temps pluvieux.
Au fonds de la salle 3 s’ouvre une dernière étroiture, assez sévère elle aussi, très rectiligne. On peut s’y engager sans crainte, le retournement est possible en plusieurs endroits
Presque parfaitement rectiligne sur une vingtaine de mètres, elle donne accès à un méandre avec une petite rivière souterraine, qui n’a pas été intégralement reconnu à ce jour. Des recoupements me font penser que ce méandre pourrait permettre la jonction avec la grotte des Farous, côté amont.
La totalité des salles et étroitures de la grotte semble cumuler 300 m de développement dans l’état actuel des connaissances… mais cela pourrait augmenter.
En période de grosses pluies, de l’eau remonte (d’on ne sait trop où pour le moment, sans doute de la rivière du fonds) et vient remplir la dernière salle et fermer les deux dernières étroitures. Vigilance donc, et pas la peine non plus de programmer une visite là-bas après de grosses pluies.
Quelques petits détails curieux aperçus dans la grotte de Nozière :