Le mésolithique (-10.000 à – 6.000 ans) est l »âge moyen de la pierre ». La dernière glaciation, très rigoureuse, est en train de se terminer. Le réchauffement progressif engendre un changement radical du milieu naturel. Les steppes du paléolithique se transforment en forêts de feuillus (bouleaux, pins, puis noisetiers, chènes et ormes…). La faune actuelle remplace progressivement les troupeaux de rennes, de bisons et de chevaux sauvages. Le territoire de l’actuelle France trouve son climat tempéré.
Les hommes du mésolithique seront les derniers chasseurs – cueilleurs. Sans doute par suite du réchauffement, l’invention de l’élevage et de l’agriculture n’est pas loin… On assiste déjà aux premières domestications d’animaux sauvages : mouton, chèvres, cochons… C’est probablement durant cette période que les premiers pasteurs suivent les migrations spontanées des animaux sauvages (mouflons ?) avant l’été et commencent à mettre en place l’ancêtre de la transhumance.
Les os, restes de repas, nous donnent un aperçu de la liste des gibiers traqués : cerfs, chevreuils, sangliers, mais aussi grand boeuf, et de multiples petits animaux de forêt ouverte : lièvres, lapins, oiseaux… La pêche constitue une nourriture d’appoint très appréciée. Ils innovent dans la taille des roches, fabriquent de petits outillages lithiques (en pierre taillée principalement du silex) de forme géométrique. Les morts sont enterrés, généralement en position fléchie au creux d’une fosse.
Les hommes du mésolithique ne savent pas encore construire de maisons en dur. Ils installent leurs habitats sous de modestes abris sous roche et des chaos rocheux des zones dolomitiques des plateaux (exemple : les Salzets sur la bordure occidentale du causse de Sauveterre), ou dans les porche des grottes (comme à la Poujade, dans la vallée de la Dourbie). Les intérieurs sont de mieux en mieux aménagés. Ils intègrent des foyers à fonds plats ou en cuvettes, sont parfois subdivisés par une ou plusieurs cloisons en peaux ou panneaux de végétaux tressés, qui trahissent la volonté d’organiser l’espace domestique et la vie quotidienne.
L’homme est déjà, par contre, un voyageur au long cours. La Méditerranée est parcourue, dès le VIIème millénaire avant JC, ar des bateaux. Ainsi furent peuplées de nombreuses îles comme la Corse. Ces mouvements ont accéléré la diffusion des plantes et des animaux. Les ovins domestiques, par exemple, sont arrivé vers le VIème millénaire dans les plaines du languedoc.
Bref : le mésolithique est une période d’avancées culturelles et technologiques rapides…
Aux environs de la can de l’Hospitalet
Au mésolithique, l’homme moderne (Homo Sapiens Sapiens) est installé depuis quelques millénaires dans les basses Cévennes (voir « Le paléolithique« ) et commence à faire des passages sporadiques sur les grands causses (on trouve des abris temporaires), mais il ne se montre pas encore dans les Cévennes et sur la can. (pel, p.5)