Au col de vache, à quelques mètres à l’est de la piste actuelle, au croisement avec le chemin de Ferrière, on peut voir un tumulus de belle taille. Il a été fouillé par Camille Hugues. C’est un tertre de forme allongée (14 m sur 10 m) et aplanie (hauteur : 0,80m). Probablement trop visible en ce lieu de passage important (la draille de Margeride passe à ses pieds), il a été bouleversé en surface par les Gallo-Romains, avant d’être coiffé d’une quille en pierre sèche.
La couche supérieure contenait des os et des dents de mouton, une molaire de porc, deux fragments de briques à rebord et quelques petits tessons de poterie grise. Ce sont probablement les gallo-romains qui avaient détruit un vase en terre noire fait à la main, qui devait appartenir au mobilier de la tombe sous-jacente datant du premier âge du fer (700 avant JC).
Cette sépulture, à 80 cm de profondeur, était encore inviolée. Un squelette en mauvais état y était inhumé du nord-est au sud-ouest sur un pavé. De part et d’autre, des dalles plantées de chant limitaient la sépulture et se dressaient plus haut qu’un second dallage de lourdes pierres plates dont le poids avait écrasé les os. Le crâne aux dents usées était brisé. Le mobilier funéraire ne comprenait pas d’autre poterie que le vase en terre noirâtre rencontré dans la première couche. Contre la jambe gauche se trouvait un fragment de lame de fer (poignard ou épée) très oxydé. C’était donc la tombe d’un guerrier.
D’après Fages et Hugues, ce tumulus démontre que « au premier âge du fer la can, comme les Causses, était passée aux mains d’une aristocratie guerrière« .