Les celtes

Il est encore difficile de dire nettement si les celtes étaient bien un peuple, une ethnie, ou essentiellement une culture. Comme il faut bien utiliser des mots pour en parler, faisons ici comme s’il s’agissait d’une ethnie, en gardant à l’esprit que ce n’est qu’un modèle.

Probablement originaire du sud des steppes russes, les Celtes se sont progressivement infiltrés en Europe centrale à la fin du 3ème millénaire avant notre ère, sans qu’il y ait jamais eu migration massive et prise de pouvoir brutale. C’est dans ce domaine centre-européen, entre Bohème et Bavière, que naquit, à la fin de l’âge du Bronze, la première civilisation celtique, dite de Hallstatt (d’après le site autrichien du même nom). Au début du 1er millénaire avant JC, durant le premier âge du fer (-800 à – 475), cette civilisation s’étendit sur la Suisse, le nord-est de la France et la Belgique actuelle. On désigne d’ailleurs souvent le terme de « Halstattien » pour désigner cette première période.

Par la suite, différentes tribus celtes vont progressivement continuer à se mélanger aux peuples en place sur le territoire de la France actuelle pour constituer peu à peu ce que l’on connaît plus sous le nom impropre de « tribus gauloises », au sein desquelles l’apport culturel celte est très visible.

La seconde partie de la prédominance celte sur l’Europe occidentale est appelée la Tène. La zone d’influence culturelle s’est élargie pour englober la « France » de l’ouest et du sud, une partie de l’Espagne, les iles britanniques, une partie des Balkans.

Les celtes parlaient des langues que l’on peut rattacher au fonds indo-européen. Elles ont directement donné les langues celtiques « modernes » (gaëlique, cornique, irlandais, gallois, breton).

Contrairement à une idée souvent véhiculée, les celtes continentaux connaissaient l’écriture (ils ont laissé des inscriptions rédigées à l’aide des alphabets grec, latin, lépontique, ibérique) mais en faisaient un usage rare et succinct, et n’avaient pas développé leur propre système. On ne dispose pas à proprement parler de témoignages sur la civilisation celte écrits par des celtes, c’est pourquoi on estime que cette période appartient à la protohistoire plus qu’à l’histoire. Les celtes nous sont donc essentiellement connus par des textes d’origine grecque ou latine, et traitent pour la majorité d’entre eux de la périphérie du domaine celtique.

(d’après hibr, p. 38, et inarf, p. 168)

Et chez nous ?

Plusieurs tribus celtes s’installent dans le Massif Central : les Arvernes au nord (Puy de Dôme), les Rutènes (les blonds) à l’ouest (Aveyron actue)l, les Helviens à l’est (futur Vivarais), les Gabales (« porteurs de javelot ») sur le futur Gévaudan (Lozère), les Volques arécomiques (les loups de la mer) au sud-est, autour de Nîmes. A partir du IIIème siècle avant JC, ces peuples s’unissent progressivement au sein d’une confédération arverne, qui leur donnera une puissance commune mais sera démantelée plus tard par l’invasion romaine. (voir l’Epoque gallo-romaine).

La can de l’Hospitalet se trouvait donc en territoire Gabale. Les celtes s’installent d’abord dans le bas pays, puis dans les garrigues et gagnent progressivement les hautes Cévennes.

On n’a pas énormément de traces des celtes sur la can de l’Hospitalet et alentour (voir la page sur l’âge du fer). Par contre, le territoire était traversé par une vois importante, la route des Gabales.

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