Le moins qu’on puisse dire, c’est que les habitats humains sont rares, très rares sur la can de l’Hospitalet, et qu’il en a sans doute presque toujours été ainsi.
Deux difficultés principales ont limité l’implantation d’habitats sur le plateau : d’une part le climat y est beaucoup plus rude que dans les vallées (le vent y est souvent fort, le froid plus vif qu’en bas, la neige parfois abondante en hiver), d’autre part l’eau y est extrêmement rare (il n’y a aucune vraie source sur le plateau proprement dit). De ce fait, on ne connaît aucune agglomération importante sur les causses.
Les couronnes des causses et de la can ont certes accueilli des habitants. Les positions élevées, la facilité à fortifier des éperons (les « cap-barrés« ), l’existence d’abris sous roche ou de grottes, ont poussé des petites communautés à supporter les inconvénients de la vie là-haut dans les périodes d’insécurité, notamment avant et après l’époque gallo-romaine. Sur la can, le cap barré du Causset est l’un de ces tout premiers habitats de surface.
Dans les périodes plus calmes, les seuls habitats permanents sur le plateau ont été liés à des activités économiques très précises, qui ne pouvaient pas se faire ailleurs. Car les causses et la can présente des intérêts économiques certains : facilité de circulation, étendues horizontales appropriées pour l’élevage ovin, la culture de céréales… Le plateau accueille donc, de tous temps, quelques fermes, une auberge et un gîte d’étape.
La périphérie du plateau est plus accueillante. Il est facile d’installer les habitats sur les replats qui courent à mi-hauteur sur presque tout le tour. La can est donc entourée de hameaux qui bénéficient de la proximité des plateaux sans en avoir les inconvénients.