Photo d’en-tête : on pourrait penser à une pierre taillée…
c’est juste une chaille naturelle, dont la forme peut prêter à confusion.
Les pierres taillées sont rares sur la can, pour deux raisons principales :
- L’homme a été totalement absent de la can durant une grande partie de la pleine époque de la pierre taillée. Sur la fin de cette période, il a commencé à y passer furtivement avant, enfin, de s’y installer réellement (vers -3000). Or peut de temps après des outils plus performants ont commencé à être fabriqués en métal, enlevant une partie de leur intérêt aux outils de pierre. On pourrait donc presque dire que l’homme s’est installé sur la can avec des outils de fer.
- Autre facteur limitant : la matière première. Le silex n’existe ni sur la can ni sur les grands causses voisins. Il doit être importé de loin (exemple, sur l’Aigoual et le Mont Lozère, de silex importés du Grand-Pressigny en Indre et Loire). Les hommes de l’époque l’utilisent donc très peu, et travaillent tant bien que mal la « chaille« , sorte de rognon siliceux que l’on trouve dans les calcaires locaux, produisant des outils fragiles et de mauvaise qualité.
N’ont donc été trouvé sur la can que de rares pierres taillées éparses (débris de chaille, galets de quartz brisés). Personnellement, à ce jour je n’en ai jamais trouvé