En 1960, P. Marcelin et P. Rutten signalent l’existence, sur la Can de l’Hospitalet, de sols polygonaux, ou polygones de pierre. Ils les observent au carrefour de la corniche des Cévennes et de la route Cardinale, autrement dit au col de Solpérière. Ils sont situés « sur des pentes très douces, sur des parties presque horizontales ». D’après eux, Camille Hugues en signale aussi « à 1 km au sud de l’Hospitalet », sur la can, à proximité d’un bois de résineux ».
Ces polygones se présentent comme des lignes de pierres dessinant au sol des formes polygonales de quelques décimètres à un mètre et plus de diamètre. Les pierres sont de petites dimensions (quelques millimètres à quelques centimètres), souvent constituées de chailles ou de calcaires siliceux très abimés. L’intérieur des formes polygonales est constitué d’argile légèrement bombée recouverte d’une végétation rase de graminées.
Différentes hypothèses existent quant à la formation de ces sols. La plus communément admise aujourd’hui fait intervenir l’alternance de gel / dégel du sol, qui crée dans le sol des mouvements de convection (comme dans une casserolle d’eau qui chauffe). Ces mouvements pousseraient lentement les cailloux à la périphérie de la « casserolle », créant ces formes régulières.
Depuis les années 60, le col de Solpérière a été maintes fois remanié, la route a été retouchée, un parking aménagé… bref, je n’ai pas à ce jour trouvé de trace de ces sols polygonaux.
(d’après solpo)