Aujourd’hui c’est soirée conte à la ferme de Fretma. Les enfants et les parents, tout excités à l’idée d’écouter une fois encore les histoires de Grand-père, s’installent autour de lui, sur les bancs du cantou, sur le tapis, dans les fauteuils, il y en a partout. L’agitation ne perturbe pas le moins du monde Grand père, qui reste silencieux dans son fauteuil. Il est sûr de son effet, le vieux loup. Il sait que bientôt le silence va s’installer, que tous vont se pendre à ses lèvres pour y boire ses paroles, alors il ne se presse pas. Il attend en promenant des regards bienveillants sur cette joyeuse assemblée, caressant son bâton d’une main faussement distraite. Enfin, lorsque plus un bruit ne couvre plus le crépitement des flammes, il prend la parole.
« Mes enfants, commence-t-il. Mes enfants. Ce soir, je voudrais vous raconter encore une fois la légende du Mont Aigoual. Je sais, vous l’avez souvent entendue, rétorque-t-il en calmant de ses mains levées le murmure de désapprobation qui parcourt la pièce. Mais vous savez combien elle est importante pour moi. Depuis quelques temps, je me sens vieux. Vous êtes mes rayons de soleil, mes petits bonheurs, tous autant que vous êtes, mais il faut regarder la vérité en face : je vieillis. Bientôt, il vous faudra trouver parmi vous d’autres conteurs, pour continuer à transmettre ce qui doit l’être. Vous connaissez toutes mes histoires, et je sais que vous trouverez les mots. Alors, ce soir, écoutez la de toutes vos oreilles, car ce sera la dernière fois que vous l’entendrez de ma bouche. »
Un brouhaha se fait autour de grand-père. Des exclamations fusent de toute part, incrédules. C’est vrai qu’il l’a souvent racontée, la légende de l’Aigoual, flemmard qu’il était parfois de s’en mettre de nouvelles en bouche, mais tout de même… c’est quand même sa meilleure histoire. Elle fait vibrer les plus jeunes de terreur et de plaisir, on s’en cite des passages d’un lit à l’autre, emmitouflés sous les couvertures, quand le vent souffle au dehors. Et puis la légende de l’Aigoual, c’est celle qui explique la vie d’aujourd’hui ! Grand Père reste imperturbable face à la rébellion, et bientôt le silence retombe.
« Il fut un temps, il y a très longtemps, ou tout était différent. En ces temps lointains, les hommes étaient puissants. Ils maîtrisaient les énergies, construisaient des machines puissantes qui permettaient de se déplacer dans des contrées très lointaines, ou d’abattre le travail de 100 hommes aux champs sans ressentir de fatigue. Dans le ciel on voyait se former des trainées blanches, qui progressaient dans une direction ou une autre puis s’évanouissaient, et on dit que c’étaient des gens qui se déplaçaient en volant. Chaque homme était équipé d’une machinerie qui lui permettait de parler à qui il voulait, même s’il était très loin. En ces temps reculés, les hommes étaient plus nombreux. Sur notre plateau vivaient plus de 100 familles, et il en arrivait souvent d’autres en provenance des montagnes du nord, et même de la plaine du sud », souligne Grand Père de gestes larges désignant les directions des pays dont il parle.
A cet instant précis, comme à chaque fois qu’il raconte la légende de l’Aigoual, Grand père ménage un moment de silence. Il veut laisser à ces récits incroyables le temps de pénétrer dans la conscience de ses auditeurs. Tant de légendes se racontent sur les hommes d’ailleurs, ces hommes dont on n’a plus jamais eu de nouvelles depuis la Longue Journée. Chacun se prend à rêver de les rencontrer un jour.
« A cette époque, l’Aigoual était la montagne sacrée de tous les peuples. Il y avait à son sommet un château, un château étrange qui datait d’époques encore plus lointaines, et dont personne n’a jamais su expliquer la présence en ces lieux. De l’unique tour de ce château la légende raconte que l’on pouvait admirer l’ensemble du monde des hommes. La mer lointaine, deux immenses chaines de montagne à l’est et au sud-ouest, les plaines, et nos plateaux. Ce château était un lieu de rencontre unique entre les hommes des différentes parties du monde. Ils y montaient en longues processions dans des machines à voyager. Sur la tour du château ils y rencontraient les hommes des plaines, qui montaient à leur rencontre en processions encore plus nombreuses. Là ils procédaient à des rituels de fraternité, avant de s’en retournée dans leurs machines. Durant l’hiver, lorsque la neige blanchissait la montagne, ils procédaient à des affrontements rituels durant lesquels il fallait dévaler des pentes à des vitesses terrifiantes, remonter, et recommencer jusqu’à ce que les plus faibles tombent d’épuisement.
Et puis un jour, il y a de ça 100 générations, d’autres hommes sont arrivés. Ils ont entouré la montagne d’une protection infranchissable, une barrière de fil de métal haute comme trois hommes juchés sur les épaules les uns des autres, rendant à jamais a montagne sacrée inaccessible aux peuples des plaines et des plateaux. Cette zone, la légende raconte qu’ils l’ont appelée «Centre des tudnuclère», sans que personne ne comprenne ce que cela signifie. Loin à l’intérieur de cette zone interdite, tout là-haut autour du château ils ont installé des machineries étranges, hérissées de pointes et de câbles. Ils y ont dressé les deux maléfiques tours que nous voyons encore aujourd’hui… Et le secret est tombé sur la montagne, notre montagne sacrée. Par des voies protégées, des machines à voyager emmenaient et ramenaient au sommet des gens inconnus, vêtus de tenues incroyables qui leur cachaient le visage. Personne ne pouvait savoir ce qu’ils faisaient là-haut, mais tout cela respirait… la malédiction.
Parfois, la montagne faisait entendre un grondement sourd, comme un chien qui regarde un ennemi approcher, mais elle se calmait finalement… Oh, bien sûr, de nombreux hommes des plaines et des plateaux ont refusé l’interdiction, et ont essayé de se rendre une fois encore sur leur tour sacrée. Ceux qui sont revenus ont raconté qu’à proximité de la barrière ils ont été saisis d’épouvante, que des émotions fulgurantes et destructrices traversaient leurs corps et qu’ils ne pouvaient faire autrement que fuir en courant pour ne plus jamais s’approcher de ces lieux maudits. Plusieurs groupes particulièrement courageux et malins ont tout de même réussi à franchir la barrière et se sont aventurés vers le sommet. Mais… on n’a plus jamais entendu parler d’eux, assène Grand père en roulant des yeux terribles tout autour de lui et en brandissant un index malingre en haussant la voix ! Et le mystère est resté entier. Et puis est arrivée … la Longue Journée ! »
A ces mots un frémissement de délicieuse épouvante parcourt l’assemblée captivée. La longue journée, tous savent bien sûr de quoi il s’agit, mais tous ont envie d’entendre encore une fois le récit de ce moment mythique.
« A la fin d’une belle journée de printemps, au moment précis ou le soleil passait sous l’horizon de notre plateau, la montagne Aigoual, une fois de plus, a grondé. Comme tant d’autres fois. Mais cette fois là, le grondement n’a pas cessé. De longues minutes durant il a fait trembler les plateaux, les plaines et les montagnes environnantes. La peur a commencé à étreindre les hommes, qui ont tourné leurs regards vers le sommet. Là haut, au sommet des deux tours, pendant que le grondement diminuait puis s’éteignait, une lueur orange est apparue. A mesure que le soleil s’éloignait loin sous l’horizon, la lumière devenait de plus en plus intense. Bientôt, le ciel a été aussi lumineux qu’en plein jour, éclairé par un soleil maléfique à la lueur de sang. Quelques minutes avant minuit, le grondement a repris, et a fait vibrer la montagne de plus en plus fort. A minuit précisément, un bruit terrifiant a retenti sur l’ensemble du ciel et de la terre, si fort que les étoiles ont bougé sur la voute céleste. Alors, un nuage blanc a commencé à s’élever du sommet de l’Aigoual. Un nuage dense, grumeleux, lourd, qui est d’abord monté tout droit vers le ciel, puis s’est étendu à l’horizontale lorsqu’il n’a plus eu de place pour monter. A sa base, la lumière rouge continuait de briller et l’emplissait d’une couleur maléfique et mauvaise. Le nuage est devenu énorme, grand comme tout le ciel, et il a progressé dans toutes les directions, sans cesse nourri par une source invisible. Dévalant les pentes, un front grand comme une montagne a progressé vers notre plateau, grignotant une à une chaque colline qui nous sépare de notre sommet sacré, traversant les cols, enveloppant la végétation. Ce soir là, oui, vraiment, les hommes des plateaux ont assisté à l’apocalypse. Comprenant qu’ils allaient être engloutis au sein de cette chose, ils se sont rassemblés, au sein des fermes, des villages, et ils ont prié ensemble pour se préparer au passage.
Et puis, alors même que le nuage allait parvenir au Perjuret et commencer à ramper sur notre plateau, les Dieux ont entendu nos prières. Un vent s’est levé. Un petit vent du nord. D’abord léger. Le nuage a semblé hésiter, il a ralenti sa progression. Et puis le vent s’est enhardi, il a gagné en force, et bientôt a soufflé avec cette puissance que nous lui connaissons si souvent encore aujourd’hui. Et le nuage a reculé. La muraille rouge du feu qui brûlait en son sein a reculé, les pentes de la montagne Aigoual ont reparu, noires, et le torrent de fumée s’est déversé vers le sud. Pendant trois jours la montagne a craché sa fumée blanche, pendant trois nuit l’obscurité a été tachée par un éclairage couleur de sang. Et pendant trois jours et trois nuits le vent du nord a soufflé, envoyant le nuage vers le sud, vers les plaines. Et puis, peu à peu, la lueur rouge a décliné, et la source de fumée s’est tarie. Au quatrième matin, le ciel était clair, la lueur avait cessé de briller, et le nuage avait disparu.
Et nos ancêtres ont à nouveau pu observer le sommet de la montagne. Et ils ont vu qu’elle était devenue entièrement blanche, comme lors des hivers du passé. Mais désormais blanche en toutes saisons. Dans les temps qui ont suivi, tous ceux qui se sont aventurés sur la montagne ont disparu. Alors la peur s’est installée, et depuis, plus personne n’est jamais remonté au Mont Aigoual. La calotte blanchâtre, visible de toute la région, surmontée de ses deux tours maudites, est montrée du doigt avec crainte et superstition. »
Grand père ménage une pause avant de terminer son récit en scandant une dernière phrase que les enfants connaissent par cœur, et que leurs lèvres prononcent en silence : « La légende dit enfin que le premier qui remontera à la tour de guet, la seule et unique tour du château maléfique, connaîtra… le destin du monde ! »
Et puis, dans un geste lent, grand père laisse retomber sur ses genoux sa main à l’index dressé, et baisse les yeux dans le silence qui perdure. C’est sûr, grand père est un sacré conteur. Quelle peine qu’il ne doive plus jamais la raconter ! Grand père reste pensif un long moment, puis, presque comme à regret, il ajoute.
« Voilà, mes enfants, mes petits. Voilà la légende du Mont Aigoual, telle qu’elle m’a été transmise par mon grand-père après avoir traversé bien des générations. Cette histoire, vous croyez la connaître, et auriez pu la transmettre telle-quelle à votre tour. Pourtant… vous ne la savez pas vraiment. Car cette histoire a une fin que je ne vous ai jamais dite. Et ce soir, je vais vous la raconter. »
Des exclamations de surprise fusent de toute part. Comment cette légende pourrait-elle avoir une fin différente de celle que l’on lui connait ? Et pourquoi Grand-Père ne nous l’a-t-il jamais dite ? Est-ce que c’est Grand-père, alors, qui crée les légendes ? Les parents essaient de donner des réponses à leurs enfants, mais ils s’embrouillent, ils ne savent pas quels mots employer… ils ne comprennent pas, eux non plus, et ils jettent à grand Grand-Père des regards inquiets. Par dessus la stupéfaction, l’assemblée mouvante sens bien que ce qui va être conté maintenant ne sera pas une histoire tout à fait comme les autres, que peut-être cela aura des répercussions dans la vie réelle. Alors, pour savoir, tous finissent par se taire.
« Les plus âgés d’entre vous ont connu Grand-Mère. Vous savez combien nous étions liés. Quelles aventures nombreuses nous avons vécues ensemble. Grand Mère était une femme forte et courageuse. Mais surtout, grand mère était une femme curieuse. Lorsqu’elle avait fini son travail de la journée, loin de se reposer, elle cherchait toujours à en apprendre plus sur tout ce qui l’entourait. Elle interrogeait les anciens pour avoir les réponses à ses questions. Elle explorait les confins du plateau, toujours plus loin. Parfois même elle descendait dans les avens. Dieu m’est témoin que j’ai souvent tremblé pour elle. Et parce qu’elle était comme elle était, Grand Mère ne pouvait pas se satisfaire de la légende du Mont Aigoual, que comme vous elle avait entendu maintes et maintes fois. Un soir, je m’en souviens comme si c’était hier, alors que la ferme dormait, elle m’a regardé au fond des yeux, et m’a dit :
« Ecoute-moi, mon homme : tout ça n’est que superstition. Je sais, je sens, que le temps a joué sont rôle, et que les poussières blanches que l’on aperçoit d’ici ne sont plus dangereuses. Je suis certaine qu’il est possible de monter à nouveau sur la montagne. »
Nous avons quitté la ferme au cœur de la nuit. Le sol nous renvoyait une chaleur tiède et tranquille et l’on entendait au loin un sanglier remuer le sol. Nous avons marché en silence, elle devant, moi derrière, écoutant le tumulte des sentiments que m’inspirait cette randonnée maudite. A l’aube nous avons atteint le col, et nous nous sommes arrêtés pour contempler la longue arête nord qui monte vers le sommet. Trois ressauts boisés se succédaient sur la route du sommet, et menaient à la calotte sommitale inexplicablement blanche. Nous avons entamé l’ascension du premier ressaut. Depuis son sommet nos yeux ont contemplé le versant nord qui s’étalait à nos pieds, et qu’aucun être humain n’avait plus connu depuis tant de siècles. Les pins qui se dressaient sur ce versant tournés dans la direction de la catastrophe étaient toujours debout. Mais ils étaient de pierre, minéralisés par le rayonnement maudit qui avait œuvré ici. Ils n’avaient plus une seule aiguille et la forêt ressemblait à une armée de poissons morts. Nous avons traversé ce sanctuaire morbide jusqu’au bas de la pente, et nous avons commencé l’ascension du second ressaut. Le spectacle qui nous a été donné a son sommet me hante encore, et j’aurais fait demi-tour si Grand-Mère ne m’avait pas tiré. Les pins du versant nord étaient encore debout, mais leurs branches avaient disparu, emportée par le souffle. La forêt morte ressemblait à la planche d’un fakir, hérissée de piquants. Nous avons traîné nos carcasses à travers ce paysage glaçant, et avons remonté la pente du troisième ressaut. Mes enfants, je pris pour que vous n’ayez jamais à vivre de moments comme comme celui qui nous attendait au sommet. De l’autre côté, il n’y avait plus d’arbres. Seuls des chicots de troncs émergeaient d’une croûte blanche et stérile. La terreur m’a envahi lorsque j’ai reconnu la substance de la calotte, mais cette fois encore Grand Mère a été plus forte que la peur, plus forte que moi. Elle m’a fermement saisi la main, et m’a entraîné vers la pente. Nous avons posé un pied sur la croûte blanche pour en éprouver la solidité. Elle était dure, à un tel point qu’aucune végétation n’avait pu y trouver la moindre faiblesse pour immiscer la moindre racine. A partir de ce point, la montagne Aigoual était une montagne totalement morte.
Vous raconter la traversée des zones désertiques et misérables qui s’étendaient entre le dernier ressaut et le sommet est au dessus de mes forces … »
A ces mots, grand père écarquille les yeux et pose son regard dans le lointain, plongé au plus profond de ses souvenirs. Un moment de silence passe, et puis Grand Père reprend, avec une énergie telle que l’on croirait le voir vivre ces instants.
« Ce pays sue l’angoisse. Luttant sans cesse contre l’envie de faire demi-tour, nous avançons jusqu’aux limites du territoire de « Centre des tudnuclères ». Des fils de métal en marquent encore la limite, eux même rendus dérisoirement inutiles par la croûte blanche qui les recouvre et y a sculpté des formes absurdes. Il nous faut une bonne dose de courage pour franchir cette limite au delà de laquelle la légende dit que le monde d’ici n’existe plus. Est-ce mon imagination, ou le silence est-il réellement plus profond, plus terrifiant qu’en bas ? De vrais véhicules à essence gisent ça et là, immobilisés pour l’éternité. Nous n’en avons jamais vu, mais malgré notre envie nous n’osons nous approcher trop, de peur de découvrir ce qu’ils renferment.
Nous apercevons à présent le château. Il apparaît au loin, ressemblant à un de ces bateaux de guerre de l’ancien temps, gisant éventré par 1000 m de fonds et couvert d’une croûte de coquillages. La réalité, je le sais, est hélas encore pire. Nous pénétrons dans l’enceinte. Sous l’épaisse couche de croûte, les formes sont à peine reconnaissables.
Au loin, la silhouette d’une tour trapue se découpe sur le ciel : la tour de guet ! A cette vision, une soudaine angoisse me submerge brutalement. Des terreurs ancestrales font vibrer mes tripes,et j’éprouve soudain une attirance trouble pour cet endroit … je veux SAVOIR. Comprendre ce qui est arrivé au monde. Je veux être celui qui connaîtra le destin du monde. Une furieuse envie de fuir nous taraude, mais il se dégage de cet endroit un tel magnétisme. Qu’y a t’il donc sur cette tour ? Comment résister à l’envie, enfin, de savoir ?
Dans l’écrasant silence de nos hésitations, les battements de nos cœurs résonnent à nos oreilles. Grand-mère s’avance à pas lents. Son interminable progression l’amène au pied de l’escalier. Elle hésite encore. Puis soudain, elle saisit la rambarde et monte résolument les marches. Elle atteint le sommet de la tour. Je la vois soudain s’immobiliser derrière la margelle, comme foudroyée par une vision qui la dépasse. Un long moment passe. J’ai peur. Elle se tourne vers moi et me contemple en silence. Il me faut la rejoindre. De tout façon, elle sait. Je dois en avoir le cœur net. Me voici à mon tour au sommet des marches. La vue se dégage tout à coup jusqu’à l’infini, vers le sud, ce sud que plus personne n’a contemplé depuis si longtemps. Et je vois. Et je pleure. Au pied de la montagne Aigoual, le reste du monde est entièrement recouvert de nuages empoisonnés. Sur cette Terre il n’y a plus que nous, les cévenols des hauts plateaux. »
Magnifique article et photos grandioses ! On pourrait en faire un film … ou un roman. Votre site me permet de m’évader dans ce pays que j’adore, dont je suis malheureusement fort loin une bonne partie de l’année. Mille mercis pour ces moments de poésie, d’émotions, de rires parfois, de plaisir toujours.