Un ami m’a montré le texte d’un étonnant discours prononcé en 1970, juste avant la création officielle du Parc National (intervenue le 2 septembre 1970). Il est étonnant de constater que toutes les problématiques d’aujourd’hui y sont décrites. C’est dense, mais ça vaut la peine de lire jusqu’au bout !
Discours prononcé par monsieur Michel Monod,
docteur en médecine, maire de Sainte Croix Vallée Française, Conseiller Général de Barre des Cévennes,
à l’occasion des journées lozériennes, le 11 avril 1970 à Alès
Mesdames et messieurs, amis des Cévennes,
Il m’incombe la lourde tâche de vous présenter un pays et son peuple dans ce qu’ils furent, sont, et peuvent être. Les cévenols et leurs Cévennes d’hier, d’aujourd’hui et de demain. C’est un sujet immense devant lequel ma prétention se limitera à un secteur géographique particulier, les Hauts-Gardon en Cévennes lozérienne, et se limitera à vous donner seulement quelques points de repère.
Pour ce qui est du passé et du présent j’utiliserai si vous le voulez bien, quatre phrases entendues au cours de conversations privées, mi-boutades, mi-maxime dont la formule à l’emporte-pièce peut servir à la claire définition de l’avenir.
La première de ces phrases provient d’un éminent professeur de l’institut agronomique qui, parlant précisément des cévenols a eu cette sentence un peu crue mais nullement péjorative :
« Les parpaillots c’est comme les juifs : ça s’agglutine ». Il y a là une vérité connue de tous ; une confession réformée, en majorité ici mais minoritaire en France, en contraste avec le catholicisme pur et dur de la Haute-Lozère. La Cévenne, Palestine des protestants, pays sacré de leurs aïeux qui ont gagné au prix du sang le libre exercice d’une foi dont le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle anime bien aujourd’hui et toujours leurs enfants, malgré ce qui pourrait en paraître.
L’auteur de la deuxième phrase était un sous-préfet en poste à Florac qui, originaire d’Algérie, disait que les Cévennes lui rappelaient sa Kabylie natale, et les cévenols les kabyle. Ils sont comme eux ajoutait-il « prodigieusement intelligent mais rigoureusement ingouvernables ». Ce jugement pêche peut-être par une emphase toute méditerranéenne, mais il souligne bien ce fait quasi-historique que ce petit peuple, est le siège d’une contestation plus ou moins permanente voire d’une insoumission dont une brillante littérature s’est déjà fait l’écho. A l’heure où nous sommes, cela se traduit par une psycho-sociologie anticonformiste, volontiers isolationniste, « rouspéteuse et rembailleuse » comme on dirait dans le pays, mais facilement généreuse et enthousiaste, en contraste en tout cas avec le conformisme et la docilité politique d’une haute Lozère moins prompte à s’enflammer.
Voilà pour le contenu. La troisième phrase nous branchera directement sur le contenant. Elle est d’un géographe qui, définissant le relief des Cévennes comme étant la conséquence de cette griffures de l’ongle des gardons dans la chair de la terre, y laissant une plaie anfractueuse dont les crêtes et les sillons laissent percer ça et là des plaques de schiste tel un « squelette ». La formule pourrait faire frissonner, si la main de l’homme n’était intervenue pour patiemment est merveilleusement penser cette blessure géologiques au fil des siècles. Pour ce qui est cependant de l’infrastructure, il s’agit bien aux yeux de celui qui le parcourt, d’un terrain tourmenté, osseux, anguleux, abrupt, d’un relief rugueux qui gratte et où il faut gratter pour découvrir la terre, d’un pays austère et parfois hostile au détriment des siens. Là sont tout à la fois la richesse et la misère cévenole : ouvert au sud par des chicanes rocheuses qu’il faut franchir, couvert au nord par l’abri du Mont Aigoual, du mont Lozère, les cam de Barre et de l’Hospitalet, le col de Jalcreste qu’il faut sauter, la Cévenne demeure en 1970 un champ clos à l’accès difficile. Soyons francs : rien ne sert d’illusionner le touriste si on ne lui dit pas qu’on ne gagne pas les Cévennes mais que selon une expression locale il faut « se les gagner », « se les mériter » à la force du muscle et du cœur par ces routes fantastiques qui n’ont presque rien à envier aux sentiers de chèvres, contournant chaque caillou, batifolant l’instant d’après au fond d’un ruisseau gravissant les serres, dégringolant les cols, pour déboucher enfin en plein centre des vallées. Rien ne sert non plus de nous illusionner nous-mêmes : viendront ici les seuls amoureux fous, les seuls vrais amateurs. Mais ce qui nous étonne et nous réjouit, c’est qu’ils sont d’ores et déjà multitude et légion.
La quatrième phrase que je voudrais citer est l’œuvre d’un farfelu. Celui-là disait, concernant l’activité des hommes, que depuis le début du siècle « Les cévenols pleurent leur splendeur économique passée avec des larmes en forme de cocons et en forme de châtaignes ». L’idée vaut ce qu’elle vaut ; elle traduit bien toutefois l’effondrement de productions originales, à l’heure où la soie ne se porte plus qu’en nœuds de papillons, kimono, éventail, à l’heure où la consommation de la châtaigne a gagné les extrémismes du luxe par les marron glacé ou ceux du sous-produit pour la seule alimentation du bétail. Le bajana, hélas, n’est plus l’affaire que de gourmets, et la grillée fait partie désormais du folklore traditionnel qui anime les veillées. Ainsi, sevré de ces deux mamelles généreuse, aimanté par le magnétisme puissant de la cité salariale, le cœur brisé mais ayant accompli leur choix, les enfants de la Cévennes glissèrent la clé sous la porte et laissèrent bien des bancels au seul règne de la ronce. Pratiquement depuis la guerre de 14, massivement depuis celle de 40, de décennies en décennies, le bon cœur cévenol a saigné chaque jour, réalisant au profit de la communauté nationale, une véritable transfusion d’énergie, de capacité de matière grise. Mais ici il convient de faire un premier acte de justice : on a trop ricané et en affirmant que c’étaient les plus malins qui étaient partis laissant derrière eux les résigné, les fatalistes, les inadaptables à toute autre structure sociale. Je m’inscris en faux contre ce jugement en faisant valoir que pour vivre ou plutôt survivre avec les mains pratiquement vide, il fallait des trésors d’ingéniosité, de ténacité, et de vertu. Et à l’heure où par amour ou par intérêt la communauté nationale se penche sur ce pays, il faut souligner avec force que si pays il y a encore, si les Cévennes ne sont pas comme le mont chauve, mais conservent la chevelure de ses châtaigniers, les espaces verts des pâturages, la rigueur sombre des mas, la géométrie horizontale des faïsses qu’anime ça et là le mouchetés vivant des troupeaux, c’est bien aux hommes qui sont restés là haut que nous le devons ! A chacun selon son mérite et celui-ci est immense qui nous a préservé et nous offre un trésor.
Or donc nous venons de dessiner rapidement quatre images, quatre eaux fortes, quatre pierres de touche qui forment le cadre actuel des Cévennes : une confession particulière, une contestation politique minoritaire, un bastion géographique unique en France, une dépression économique et démographique comme il en existe peu en Europe occidentale.
Une confession, une contestation, un bastion, une dépression.
Dès lors dans le contexte de ces pays singulièrement singulier, vouloir instaurer un Parc National, c’était à priori vouloir continentaliser la Corse, c’était a priori comme disait l’un de mes confrères, vouloir pour l’amibe nationale fagot cité et digérer d’un pseudopode gourmand une pierre précieuse pourtant inattaquable aux enzymes ! Il était donc normal, il était donc sain, il était donc légitime, et je dirais de plus ce qu’il était souhaitable, que le premier mouvement d’humeur des cévenols ait été, devant ce projet, un premier mouvement d’humeur négative.
Mais avant même d’embrayer directement sur le futur, je voudrais dire deux mots du présent et remplir un deuxième devoir de justice. On a trop souvent ricané sur l’égoïsme rural en général et sur l’individualisme cévenol le en particulier. Et certes, lorsque au creux d’un gardon ou juché sur un éperon rocheux on doit remonter la terre à dos d’homme, faucher à bras, porter le foin sur les épaules, traire à la main, châtaignier à genoux, la sueur et la peine ne suffisent à occuper tout l’horizon d’un homme, sans laisser beaucoup de place pour le souci des autres. Qu’on me permette cependant affirmé qu’il n’y a là qu’une vue partielle et partiale des choses. De toute de tout temps les cévenol ont eu le sens communautaire de leurs églises, de leur commune, de leurs foires et marchés, et tout simplement de l’entraide au moment des malheurs. De là est née lors de l’asphyxie économique, une prise de conscience d’un destin collectif. Après il est vrai de multiples tentatives, après il est vrai de multiples échecs, des coopératives ont vu le jour, dont l’illustration est à nos yeux la coopérative du Pélardon de Moissac, magnifique réussite technique et commerciale et en tout cas sociologiques et morale. Là, la fatalité a été forcée, là le tonus et le dynamisme d’une vallée qui refusait le complexe d’abandon se sont concentrés dans cette réalisation remarquable qui est devenue la clé de voûte de l’économie locale. Là, en parallèle de la production de fromage, la chèvre ce chameau à tout faire des pays perdu, toujours exploitée mais jamais bien connue et scientifiquement étudiée, observée, testée dans une station d’élevage unique en France et peut-être en Europe. Et ce n’est pas tout : du plan professionnel le cévenol a transposé sur le plan communal la vision collective de son avenir. Par le groupement des communes en syndicats, vallée par vallée, par la coordination de ces syndicats dans une vaste fédération, les élus municipaux avaient conçu le projet ambitieux de créer un instrument administratif légal et puissant dont l’objet devait être l’équipement rural et touristique de la Cévenne.
Là, à partir de la pensée locale, à partir de la sensibilité locale, à partir de la caution locale, et sous le contrôle nécessaire et efficaces de l’autorité de tutelle, une collaboration fructueuse aurait pu s’instaurer entre l’administration et les élus pour mieux préserver, mieux équiper, mieux exploiter les Cévennes. Et certes, quel meilleur garant pouvait-on trouver que les cévenols eux-mêmes qui ont fait des Cévennes ce qu’elles sont, c’est à dire un bien beau pays ! C’est à ma connaissance le seul contre projet qui aurait pu court-circuiter la création du parc national. Mais il était, hélas, trop tard. Lancée par un certain nombre de visionnaire, amis bien intentionnés du pays, l’idée du Parc, d’échelons en échelon, avait atteint Paris. Dès lors, tout l’horizon était bouchés par le volume, l’ampleur, et la grandeur du projet. Dès lors, pour chaque cévenol il était inutile de se fermer les yeux et les oreilles ; il fallait choisir ! Disons-le tout net, ce ne fut pas sans douleur.
J’ai déjà dit que la singularité cévenole s’adaptait mal à priori à une nationalisation. Sur le plan des principes, il faut maintenant bien admettre que la création d’un parc est tout d’abord un acte éminemment conservatoire et conservateur qui risque de fixer, de figer les choses dans l’état où elles sont, et de braquer le microscope national sur la beauté de la nature et non sur la primauté de l’homme. En deuxième lieu l’instauration d’un parc est bel et bien un acte de méfiance : méfiance devant la civilisation moderne dont on pense qu’elle salit, dégrade, pollue tous.
Méfiance vis-à-vis des populations locales que l’on juge inaptes à préserver, gérer, et faire fructifier le patrimoine sur lequel elles vivent et qu’elles ont pourtant créé.
Méfiance enfin envers la nature elle-même, dont on suppose qu’elle ne possède plus suffisamment d’oxygène, de chlorophylle, de bactéries bienfaitrices, pour épurer, purifiée, éliminer les déchets et l’action destructrice d’une civilisation d’abondance.
Dès lors, deux attitudes étaient possibles :
- Ou bien le refus absolu toutes griffes dehors, qui va fermer sa porte à la claquant : ce fut le choix de certaines associations de défense qui se résigner au statu quo.
- Ou bien la présentation de conditions draconiennes d’aménagements fondamentaux en cherchant auprès de l’administration ce qui pourrait être acceptable et accepté : ce fut l’attitude d’une grande majorité des élus locaux.
Ici permettez-moi d’ouvrir une parenthèse pour souligner les deux atouts, les deux chances, petite causes qui ont de grands effets mais que l’histoire ne retiendra pas, que nous avons rencontré sur notre route : la première a été la fermeté, la ténacité, la cohésion des négociateurs locaux ; la deuxième a eu le visage des représentants de l’administration en la personne de M. Le sous-préfet de Florac et du directeur de la mission d’étude, auxquels je tiens sont à rendre publiquement cet hommage, qu’ils ont su nous entendre adoptant une attitude nettement démocratique, et en assurant de leur mieux tous les risques.
Les négociations se sont donc ouverte ce, souvent laborieuse, parfois orageuse, toujours efficaces. A chacune des pierre de touche de la personnalité cévenole que nous avons définie, venaient répondre des aménagements fondamentaux du projet de décret de création du parc.
La question de la confession ne doit plus être abordée sous l’angle religieux qui ne fait plus problèmes, mais sous celui de la psycho-sociologique globale et sous celui de la liberté. Je ne peux entrer dans tous les détails, mais si l’on sait que la liberté d’exploitation de chasse et de pêche, d’écobuage, de constructions agricoles, sera maintenu à l’intérieur (comme à l’extérieur) du parc, il n’y a rien qui puisse porter atteinte à ce que sont les Cévennes actuellement.
Pour ce qui est de la contestation, il s’agit bien d’un problème politique. Dans un pays habité de tout temps, ayant connu une histoire glorieuse, ayant connu une prospérité économique, un nouvel appareil administratif ne pouvait, ne devait être géré qu’avec une forte majorité de représentants locaux. On ne peut pas en effet dissocier les Cévennes des cévenols, on ne peut ici éloigner la nature de l’homme qui l’a embellie. Nous avions donc demandé au moins cinquante et un pour cent des sièges pour ces représentants locaux au sein du conseil d’administration. Nous en avons obtenu 50 % et c’est une grande victoire eut égard à ce qui existe dans les autres parcs. Mais nous ne désespérons pas, rien n’étant figé, d’atteindre un beau jour notre but. Ceci étant, sur le plan des principes politiques le cévenol a enfin la possibilité de vivre chez lui ce pourquoi il est toujours voté : la mise à disposition d’une collectivité locale de la solidarité nationale c’est, si je ne m’abuse, un acte de socialisation. Je pense donc désormais que si nous voulons rester des hommes de gauche, nous n’avons pas le droit de souhaiter les nationalisations pour les autres, mais de les refuser pour nous-mêmes.
Pour le troisième visage de la Cévenne qui est celui de sa géographie, l’intervention du parc ne soulève à mon avis aucune objection ; dans la mesure où seul le conseil d’administration élaborera les principes de protection. En fonction de ce qui existe déjà, les critères d’aménagement, de style, d’architecture ou de volume se définiront d’eux même, la condition étant que l’art de l’ensemble s’inspire toujours de la sensibilité locale.
Vient enfin le problème économique. Là également il y a progrès positifs ; l’afflux touristique et un bénéfice en soi ; l’aide majorée de l’état, directe pour la zone parc, à la disposition des communes pour la zone périphérique, sera un ballon d’oxygène pour une infrastructure d’équipement qui en raison du relief coûte terriblement cher. Mais il y a plus : l’idée est cévenole qui a demandé et est en voie d’obtenir une rémunération directe des agriculteurs qui s’emploieront, dans les temps mort de leurs activités d’exploitants, aux tâches d’accueil et d’entretien nécessitées par la vie quotidienne du parc. Liés par contrat à l’établissement public, les ruraux auront le loisir et la possibilité de choisir un certain nombre de travaux : réception des visiteurs à la ferme, visite des sites, entretien des chemins, participation aux travaux de la ferme, participation à l’élevage de gibier, participation à des productions spécifiques jugées prioritaires, etc…
Les revenus cévenols, parmi les plus bas en France, pourront ainsi être considérablement majoré, voir doublés. Compte tenu de toutes ces données dont la primordiale est qu’il n’y a pas de nature hors la présence de l’homme pour l’aménager, la contempler, l’écouter, et tout simplement s’émerveiller, compte tenu que l’homme et la nature sont désormais en Cévennes comme le doigt et l’ongle, il y a le là une expérience révolutionnaire inédite en France et peut-être en Europe, à laquelle ne peuvent plus s’opposer que les grincheux, les égoïstes, et les réactionnaires.
Sans aucun doute suis un peu dur dans cette sentence, mais il s’agit pour nous de l’avenir de nos enfants et de sa préparation, en faisant bien ressortir à tous qu’il ne peut plus, qu’il ne doit plus y avoir d’arrière-pensées ni de pièges. Si le gouvernement pense avoir lâché du lest pour mieux mater et mieux parquer le troupeau, en modifiant plus tard le décret d’application à sa guise, il se trompe. Si le département de la Lozère pense débrayer de ses responsabilités en se déchargeant sur les épaules plus solides de son problème du sud, il se trompe. Si les cévenols pensent que le projet est destiné à les faire partir pour mieux les regrouper dans les H.L.M. de la ville, ils se trompent. Si le touriste pense gagner à peu de frais un splendide jardin public dont il sera le seul maître, il se trompe. Si le technicien et l’amoureux fou de la nature pense pouvoir épancher sont romantisme à l’exclusion des autres hommes, il se trompe.
Mais si ces cinq éléments, à l’image des cinq doigts d’une même main, s’opposant, se confrontant et collaborant, appréhendant à pleine paume l’avenir de ce pays, alors je vous le dis tout est possible.
En définitive, m’adressant aux cévenols et à leurs amis, il faut conclure ainsi : ce n’est pas une maison qui nous est offerte, ce n’est surtout pas une prison, ce sont des pierres et du ciment. La maison c’est à nous de la bâtir. Si nous refusions de le faire alors ne déboucherions sur cette dernière méfiance, bouclant le cercle de toutes les méfiances, cette méfiance suicidaire qui consisterait à ne plus avoir confiance en nous-mêmes, en nos capacités, en nos dons, en nos vertus, en nos disponibilités, en notre génie. Mais si, prenant la truelle, nous demeurons nous-mêmes, je vous l’affirme nous n’avons rien à craindre et tout à espérer.
En dernier lieu si vous le permettez de vous faire une confidence a vous représentants du gouvernement, et vous amis des Cévennes, lorsque vous monterez là-haut dans les vallées, vous approchant des cévenols, le cœur sans conseils mais consentants, prêts à les aimer tels qu’ils sont, à les entendre et les comprendre, alors vous découvrirez discrètement la merveilleuse intimité de l’homme avec sa terre, alors vous découvrirez un merveilleux équilibre humain et esthétique qui est, et restera toujours si l’on ne brise rien, une source inépuisable de réconfort.