Massif : Mont-Blanc. Carte IGN TOP 25 « Saint Gervais les Bains – Massif du Mont-Blanc » 3531 ET.
Durée : 6 jours.
L’originalité de cet itinéraire réside justement dans le fait qu’il soit ultra classique : il s’agit tout simplement de faire l’ascension du Mont-Blanc par l’une des voies normales : celle qui fût utilisée par les premiers ascensionnistes. Mais, alors que l’ascension « classique » se fait sur deux journées, ce raid va nous y promener durant 5 ou 6 jours, et nous donner le temps de se mettre vraiment dans l’ambiance, en étant toujours décalé d’une manière ou d’une autre par rapport au rythme ordinaire de l’ascension classique : des fois on est sur un itinéraire parallèle, des fois on est en avance ou en retard par rapport aux autres ascensionnistes… Le profil de cet itinéraire, rapide au début, puis assez lent, donne à mon avis de très bonnes chances de réussir l’ascension dans de bonnes conditions à ceux qui ne sont pas acclimatés à l’altitude. Le principal problème réside principalement dans le fait de disposer de suffisamment de journées dans son emploi du temps… et avec le beau temps !
Je précise que je n’ai pas personnellement réalisé ce circuit sous cette forme (j’en ai parcouru de nombreuses fois tous les segments mais pas en une seule virée). Je l’ai élaboré dans l’idée d’acclimater suffisamment bien un groupe pour pouvoir dormir 3 nuits au sommet du Mont-Blanc de Courmayeur. Mais j’ai fait d’autres itinéraires équivalents en terme de durée et de dénivelés.
Accès routier : 3 km avant Chamonix en venant de la plaine, au village des Bossons, tourner à droite en direction du tremplin de ski et du chalet des Bossons. Se garer au parking du bout de la route.
Premier jour : Les Bossons (1200 m) – La jonction (2600 m)
Une étape de moyenne montagne entièrement sur sentier, RAS
Deuxième jour : La jonction (2600 m) – Rocher de l’heureux retour (3500 m)
Traverser la zone crevassée de la jonction et rejoindre la trace menant du plan de l’aiguille au refuge des grands Mulets. Dépasser le refuge et continuer la montée jusqu’au rocher de l’heureux retour, qui offre de belles possibilités de placer un camp confortable. Ces 1000 m de dénivelé, chargé, ne seront pas forcément les plus faciles !
Troisième jour : Rocher de l’heureux retour (3500 m) – Grand plateau (4000 m)
Une journée courte et facile pour cette arrivée en haute altitude : reprendre la trace de la voie normale, et arrivé sur le grand plateau la laisser à droite et traverser vers la gauche en direction des grandes langues glaciaires qui descendent du col de la Brenva. Poser le camp au choix, pas trop près des bases des pentes.
Quatrième jour : Grand plateau (4000 m) – Sommet – Mur de la côte (4500 m)
Monter au col de la Brenva par le corridor, puis franchir le mur de la côte, et chercher vers la droite (en direction de la sortie de l’éperon de la Brenva) un coin tranquille à l’écart du passage, bien plat et avec une belle vue sur l’Italie pour poser le camp !
Cinquième jour : Sommet du mur de la côte (4500 m) – Pointe Bayeux au dôme du Goûter (4250)
Monter au sommet du Mont-Blanc. A ce stade, si vous avez encore des vivres et que la météo est bonne, pourquoi ne pas aller poser un camp au sommet du Mont-Blanc de Courmayeur, tranquille et pas loin du sommet principal. Sinon, redescente par l’arête des bosses jusqu’au dôme du Goûter, à partir duquel on laisse la trace à gauche en piquant droit au nord vers la pointe Bayeux (un morceau de rocher affleure). Poser le camp.
Sixième jour : Pointe Bayeux au dôme du Goûter (4250 m) – Les Bossons (1200 m)
Descente directe vers le refuge des grands Mulets puis la jonction.