Les joncs, ce sont ces espèces de grandes « herbes » vert foncé, épaisses à la base et pointues au sommet, qui poussent les pieds dans l’eau sur les bords de rivières ou de marécages. Vers les 2/3 de la hauteur, une sorte de petit plumeau émerge de la tige, qui est une sorte de feuille épaisse et dure enroulée sur elle-même. Selon les espèces, les joncs peuvent mesurer de 20cm à plus d’un mètre de haut.
On peut faire plein de choses avec les joncs : de la petite vannerie, du tressage… En musique verte, les joncs peuvent « cuiner ». Je ne pense pas que ce mot soit le terme officiel pour désigner le procédé, mais c’est comme ça qu’un jeune de par chez moi a désigné le bruit qu’il entendait. Donc, pour « cuiner », voici comment procéder ;
Choisissez un jonc pas trop long (20 à 40 centimètres). Saisissez-en une extrémité entre les dents, mouillez vos doigts dans l’eau, enserrez le jonc avec deux doigt tout près de votre bouche et tirez comme si vous vouliez arracher le jonc d’entre vos dents. Une fois vos doigts en bas de la tige, recommencez avec l’autre main et vice-versa.
Faire cuiner les joncs n’est pas très difficile, il faut tout de même trouver les bons « réglages » : force avec laquelle enserrer la tige, rapidité avec laquelle faire glisser les doigts… je vous laisse faire vos essais, je suis certain que vous allez trouver rapidement. Une fois que vous maîtriserez l’apparition du son, vous pourrez faire les observations et expérimentations suivantes :
Vous pouvez faire des allers-retours, ça marchera dans les deux sens. Il faut alors tenir la base de la tige avec l’autre main.
Plus la tige est courte, plus les sons émis sont aigus. Çà paraît suivre la logique de quasiment tous les instruments, mais dans ce cas précis je ne comprends pas la logique puisque cette règle est vérifiée même lorsque l’on tient la tige avec la seconde main (ce qui en principe arrête à ce niveau les ondes vibratoires) tandis que l’on fait coulisser la première…
Plus l’on coulisse rapidement les doigts, plus le son est aigu également.
Les vibrations qui se propagent dans les dents peuvent être puissantes, voire désagréables avec des herbes grosses et solides. A vous de gérer votre énergie.
On s’entend beaucoup mieux soi-même que l’on n’entend le voisin, ce qui est logique puisque la vibration de l’herbe résonne directement dans la boite crânienne.
Amusez-vous bien, et si vous trouvez d’autres idées, dites-les moi.