Couper les plantes fragiles
La plupart des plantes à tiges creuses que l’on trouve par chez nous (ombellifère, renouée du Japon, Canne de Provence) sont assez délicates à couper. Le risque est en effet de les briser dans le sens de la longueur en forçant trop transversalement.
L’utilisation d’une scie à métaux doit se faire avec prudence : il ne doit y avoir aucun accoup dans les allers-retours de la scie. Fréquemment, la scie se coince, et si l’on force elle entraîne avec elle une moitié du tube qui se fend alors dans le sens de la longueur. Il est conseillé d’avoir à disposition un étau, dans lequel on serre (très modérément, sans déformation apparente) le tube pour le renforcer, et de placer la scie au ras de l’étau pour découper.
Le cutter peut aussi être utilisé. Il ne faut alors surtout pas chercher à couper la tige d’un seul coup. Au contraire, prendre le tube avec sa main gauche, le plaquer contre la cuisse, poser la pointe du cutter à l’endroit désiré et faire tourner de très nombreuses fois le tube sur lui-même. Chaque tout va enlever une petite quantité de matériau et creuser progressivement un sillon jusqu’à coupure totale. Pour limiter encore les risques de fente, incliner le cutter dans un sens puis dans l’autre pour ouvrir un sillon large et à deux pentes au lieu d’une simple ligne de coupe.
Poncer l’extrémité d’une tige creuse à l’endroit où elle a été coupée présente également un risque de fente longitudinale. Posez votre papier de verre sur une surface plane. Saisissez votre tube très près (quelques mm) de son embouchure, et faites des allers-retours très doux sur le papier de verre
Peaufiner l’intérieur d’un tube
Quelle que soit l’utilisation de votre tube, il vaudra mieux bien en nettoyer et en poncer l’intérieur, pour le rendre sans aspérités et le plus droit possible. Quand le tube est court, une simple lime de type « Queue de rat » suffit.
En cas de tube long (plus de 30 cm, il faut se fabriquer un outil spécifique. Trouvez-vous une barre de fer rond de diamètre légèrement inférieur à celui du tube en question. Collez dessus une bande de papier de verre grossier (genre 60), soit sur toute la longueur (idéal), soit sur une dizaine de centimètres à l’une des extrémités. Fixez la barre de fer à l’horizontale dans un étau pour qu’elle tienne bien en place, enfilez votre tube dedans, et frottez le tube sur le papier de verre en le tournant pour bien répartir le ponçage. Quand l’intérieur est bien rectiligne, recommencer avec des papiers de verre de plus en plus fins (80 puis 120).
Attention, ce ponçage ne sera de qualité qu’avec un bois sec.
Pour le séchage : pas de meilleur solution que d’entreposer le bois dans un endroit sec et ventilé, et d’attendre… le plus longtemps possible ! Un vrai luthier attendrait plusieurs années pour un bois dense, moi je n’ai pas cette patience. Mais je vous conseille tout de même d’essayer de laisser sécher vos matériaux quelques semaines avant de les utiliser.
Pour vraiment bien soigner vos tubes, vous pouvez terminer en les huilant, avec une huile végétale, qui peut être du lin, de la noix… Pour les bois très poreux il faut procéder en plusieurs fois, et laisser sécher entre, jusqu’à ce que le bois n’accepte plus d’huile.