Les mirlitons d’autrefois ont donné naissance aux « kazous » d’aujourd’hui, vous savez, ces tubes de plastique ou de métal dans lesquels on chante à tue-tête des airs faciles. Une version bien connue du kazou est obtenue en pliant un couvercle métallique de yaourt, vous l’avez sans doute pratiqué étant plus jeune.
Quel que soit le mode de fabrication, le principe de l’instrument est le même : on chante dans un tube, et quelque part, une membrane vibre au rythme des notes chantées et produit un son nasillard qui vient se superposer à la voix naturelle. L’intérêt principal du kazou est qu’il déguise la voix en instrument de musique, et gomme (partiellement) les défauts de l’organe. Le chanteur le plus casserolesque du monde a l’impression d’être un virtuose.
Pour fabriquer un kazou version musique verte, autrement dit un mirliton, procurez vous un tube creux de votre choix : renouée du Japon, branchette de sureau évidée… Taille indicative : longueur 15 centimètres, diamètre 1,5 cm (mais faites aussi des essais avec des dimensions différentes pour voir ce que ça fait).
Ouvrez le tube aux deux extrémités, et faites un trou vers le milieu du tube. Bouchez l’une des extrémités avec une membrane d’oignon, vous savez, cette très fine peau qui recouvre chaque niveau de pelure. Chantez dans le trou du milieu… ça devrait marcher. Pour faire des variations, vous pouvez tapoter la membrane en chantant.
Dans la nature, la pelure d’oignon peut être remplacée par plusieurs membranes alternatives :
- une membrane de nombril de vénus. Choisissez un nombril de vénus de grande taille, pas trop frais, et récupérez l’une des cuticules qui recouvre la feuille (opération délicate mais on y arrive).
- une feuille de renouée du Japon
- faites d’autres essais, il faut juste que la membrane soit fine
Allez, chantez bien !