Les étranges grottes de la can de l'Hospitalet
Le fil directeur que nous allons suivre avec cette balade est invisible pour les
yeux. Pour le visualiser et le comprendre il faut s'intéresser à ce qui se passe
à quelques dizaines de mètres sous le sol de la can de l'Hospitalet. Dans les années
70 une équipe d'hydrogéologues injecte au fond de l'aven de Montgros, situé au milieu
de la can, un produit "traceur", destiné à comprendre ou vont les eaux qui pénètrent
là. Surprise : elles ressortent en deux endroits opposés : à la grotte de Tartabissac,
sur le versant méditerranéen de la can, et à la grotte de la Baume Dolente, sur
le versant atlantique. Il y a donc, là-dessous, un passage qui traverse de part
en part la can. Probablement une sorte de faille, qui permet au moins le passage
de l'eau... et peut-être celui des hommes ?
Il se trouve aussi que chacune de ces trois cavités a des choses à raconter, en
lien avec l'Histoire, la géologie, le monde animal, la spéléologie... trois cavités
riches d'histoire, reliées par un fil invisible, il n'en faut pas plus pour
faire une belle balade. Je ne détaille ci-dessous que l'itinéraire, vous trouverez les
infos sur chacun des lieux au bout des liens suivants :
Baume dolente,
Aven de Montgros,
grotte de Tartabisac 1, la
ligne de partage des eaux.
De Vébron, prendre la piste qui monte au hameau de Montagut. Se garer bien avant
le hameau pour ne pas déranger. Au fond du hameau, prendre le sentier qui part en
descente entre les maisons délabrées. Le suivre sur 3 kilomètres jusqu'à arriver
au fond du vallon. Là, monter à travers bois vers la grotte de Baume Dolente (un
chemin non balisé existe, il faudra le trouver !).
De Baume dolente, je propose une montée SPORTIVE. En sortant de la grotte et en
regardant le Causse Méjean, prendre le flanc droit de la grotte (ébauche de sentier),
contourner par la gauche la barre rocheuse qui surplombe le porche de la grotte.
Puis monter en diagonale très raide dans les éboulis, entre les arbres... Il n'y
a pas de sentier, c'est escarpé... à ne pas faire avec n'importe qui... Viser, loin
au dessus, une échancrure dans la falaise sommitale, qui permettra de passer facilement.
La can sera atteinte en une bonne demi-heure de suée, une petite heure à allure
plus tranquille.
Là, tout va soudain très bien. Prendre le GR vers la droite, après un kilomètre
prendre la piste de gauche qui s'enfonce dans la forêt de Montgros. Après 2 km,
des prairies apparaissent, au milieu desquelles la ruine d'un ensemble agricole.
Quitter la piste, passer devant ces bâtiments et longer la lisière de la forêt vers
le nord. A 1 km on arrive à l'aven de Montgros, bien visible au milieu d'une grande
doline isolée.
Piquer vers la route, rejoindre le GR, traverser la route en direction de Bezuc.
Continuer à suivre le GR jusqu'à trouver l'entrée d'un PR (attention, non indiqué
sur la carte actuellement) qui reste à flanc alors que le GR continue à descendre...
Au col de Tartabisac, on est à environ 300 mètres de la grotte, qui est située sous
une barre rocheuse de faible hauteur, un peu vers la gauche lorsque l'on regarde
du col vers le sommet de la can.
La fin de la balade se fait à pieds vers le Pompidou. Ensuite, il faudra gérer les
histoires de voitures... ou revenir à pieds si vous en avez le courage, mais l'itinéraire
que je viens de décrire représente déjà 4 ou 5 heures si vous prenez le temps de
vous arrêter dans les différents lieux passionnants qu'il croise !
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