Les débris de schiste et de quarz sur la can de l'Hospitalet
Le schiste et le quartz sont des roches tout ce qu'il y a de plus naturel, et en trouver au sol n'est pas étonnant... sauf quand on se trouve sur un terrain composé d'une autre roche, comme le calcaire de la can de l'Hospitalet ou des Causses. Et effectivement, l'une des choses frappantes
sur la can est la quantité incroyable de petits débris de schistes et de quartz
que l'on peut trouver sur quasiment toute la surface du plateau. Les géologues nous expliquent qu'une partie de ces pierres (en particulier les plus petites, d'un
diamètre maximum de quelques centimètres) a pu, par un processus normal de transport
aquatique, être amené par les paléorivières depuis les massifs cristallins qui surplombaient la can il
y a quelques dizaines de millions d'années, la plupart sont
trop gros et trop isolés de toute trace de courant aquatique, pour que cette explication puisse convenir. Il faut donc logiquement en conclure qu'ils ont été amenés par l'homme des périodes plus récentes.
Le schiste est depuis toujours (enfin, depuis que l'on fabrique des maisons en dur)
utilisé pour fabriquer les toits des bâtiments. Il est pratique car il se délite
en lauzes souvent plus fines, donc moins lourdes, que le calcaire, et permet de
faire des charpentes plus légères.
A proximité des lieux d'habitations actuels ou passé il est normal de trouver trouver
du schiste, qui a été amené à dos de mulet ou en charrette depuis les carrières
des environs. Mais on trouve également du schiste et du quartz dans des endroits
très isolés, qui n'ont jamais accueilli de bâtiments, de mémoire d'homme, comme par exemple sur les corniches de puech vendut.
A quoi donc pouvait servir ce schiste de si important que cela justifie d'en monter
des dizaines, des centaines de tonnes à dos d'homme depuis la vallée ? C'est une
des grandes questions que je me pose sur ce territoire, si quelqu'un peut m'aider
à y répondre ?
Le quartz, quant à lui, pouvait fournir des outils très rudimentaires une fois brisé
en morceaux aux arêtes vives. Il témoigne dans la plupart des cas de la présence
de tailleurs de pierres.
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