Jolie leçon d'espoir à Cabridou : une graine toute neuve a élu domicile dans le creux d'une veille souche pourrissante et redonné vie à un jeune arbre.
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Au milieu des céréales, l'agriculteur a choisi de laissez sa chance a cet arbre. Plusieurs fois par ans, à l'occasion de la préparation du sol, des semis, de la récolte, il lui faut le contourner, y faire attention... Peut-être a-t-il souhaité garder un peu de nature dans l'alignement bien ordonné de son champ ? Peut-être la présence de cet être décalé lui apporte-t-elle un peu de tendresse, comme à moi chaque fois que je l'aperçois de la route du causse ?
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Le tronc de frêne moussu me contemplait d'un unique oeil au regard vide. Fretma, Causse Méjean, juin 2004.
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Un arbre isolé sur la can de Saint Laurent
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Un arbre a choisi un clapas pour s'installer. Vers quelles nourritures ses racines ont-elles été attirées ? Avec quelles forces ont-elles pénétré la pierre ? Et si, finalement, c'était plutôt par les branches qu'il puisait son énergie et sa stabilité dans le ciel ?
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Horizontalité absolue de la can de l'Hospitalet. Pourquoi cet arbre a-t-il vécu ? Où sont les autres ?
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Les volutes alambiquées d'un lichen sur un hêtre de l'Aigoual
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Une drôle de congère toute en lame de couteau sur un arbre du Mont aigoual
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Un épineux près d'une mare dans la savane africaine ?
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Un vieux hêtre au tronc énorme et torturé, valat de Baumoleïro
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L'arbre solitaire de la prairie des Crottes, les pieds dans l'eau après l'inondation
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Une forêt sur un arbre
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Champignons sur un vieux tronc au bord de la can de l'Hospitalet, dans le ravin de Sez
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Au dessus du village du Pompidou, une vaste prairie verdoyante occupe le sommet d'une crête. De tous temps elle attire le regard des voyageurs et des esthètes. Des scènes de films y ont été tournées. Un seul arbre occupe ce lieu immense. Il a été respecté par le paysan qui gère ces terres.
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ambiance sous bois
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Un jour de balade à ski de fonds, sur le causse Méjean près du chaos de Nïme-le-vieux.
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Un arbre a réussi à s'accrocher dans les pentes érodées d'un arroyo des badlands d'Ispagnac. Sous les derniers rayons du soleil, il illumine le paysage
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Le pin solitaire, toujours...
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Arbre solitaire, route, menhirs, neige
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Le grand hêtre solitaire de la can de l'hospitalet, derrière un parterre de fleurs de printemps
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Chaos et arbre flamboyant
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Arbres solitaires en Cévennes
Les Cévennes ne sont pas à proprement parler une terre de forêts. Rien ici de comparable aux fûtaies humides du nord de la France, rassemblant des centaines de milliers de hêtres géants... Il y a certes des forêts mais elles sont d'une moindre ampleur : les pinèdes d'altitude, quelques hêtraies résiduelles dans les coins... Les arbres s'y ressemblent apparemment tous, mais leurs minuscules différences sont innombrables, et si l'on veut en prendre toute la mesure on s'y noie comme a essayer d'écouter une musique répétitive mais éternellement changeante.
Pour moi, la vraie originalité des Cévennes, ce sont les arbres solitaires. Ceux qui, sur des sols pauvres, dans des pentes abruptes, sous des climats difficiles, s'installent malgré tout. Petits, tordus, leur isolement les magnifie car, seuls au monde, ils sont indispensables. Il y en a des torturés, qui souffrent d'une agression permanente mais que la résistance rend beaux. Il y en a qui malgré tout restent magnifiques, dressés dans une indifférence à la souffrance.
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12/05/2008
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