Les guerres de religion et la réforme
Le XVIIème siècle est une période très agitée autour de la can de l'Hospitalet.
1600 - 1629 : Le protestantisme tient bon mais les seigneurs locaux sont
agités. Les premières années de la période (1616-1619) sont marquées par
l'union des communautés cévenoles contre le seigneurs de Gabriac, qui fait
du ravage dans le pays en s'affrontant à son voisin.
D'un point de vue religieux, au début du XVIIème siècle les grands seigneurs de
la région : l'évêque de Mende (comte du Gévaudan), le marquis de Portes, la duchesse
d'Angoulême (baronne de Florac), l'ordre des Hospitaliers... sont tous catholiques
mais... absents. Les "petits nobles" par contre vivent sur leurs terres et, eux,
sont protestants. Parfois de façon virulente. (dpc,
p. 41)
En 1620-1629, un nouvel épisode d'affrontements entre catholiques et protestants,
et divisent le pays : des protestants sont engagés pour aller combattre les catholiques
au loin, et plus localement des fronts s'installent en Gévaudan. Ce sont les
guerres du duc de Rohan.
1630 - 1685 : Le protestantisme recule. Dans les années 1630, les châteaux
de la can et des environs (Saint
Laurent de Trèves,
Terre Rouge,
Barre, Florac), bastions protestants, tombent un a un. La can redevient
petit à petit un simple lieu de passage. En 1663, il est décidé que le droit d'exercice
public du protestantisme sera supprimé, et les temples démolis, dans 23 localités
du diocèse de Mende. Cette décision concerne les temples de Rousse et Saint Laurent
de Trèves. Malgré ces brimades juridiques, les communautés protestantes des alentours
mènent une vie à peu près normale jusqu'en 1681 ou 1682 (hvc,
p.109).
1685 - 1787 : le désert. Ces 100 années sont marquées
par la persécution des protestants, qui secachent pour pratiquer leur religion ou
organiser la résistance. Un summum de violence est atteint durant la
guerre des camisards, en 1702 et 1703. La can de l'Hospitalet et les environs
immédiats ont été des terrains fréquents de ces événements.
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